EN GRÈVE ET MANIFESTATION
À Marseille à 10h00 aux Réformés
Agents titulaires, stagiaires, contractuels et vacataires
du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône
Ce lundi 8 septembre une large majorité de députés ont décidé de ne pas voter la confiance au gouvernement de François Bayrou, du fait de de l’injustice de son projet de budget. Pour la troisième fois en un an la France n’a plus de gouvernement. Une situation inédite sous la Cinquième République, résultat de la stratégie d’Emmanuel Macron et du patronat qui préfèrent fragiliser les institutions plutôt que de changer de politique.
Les organisations syndicales l’avaient annoncé : le passage en force d’Emmanuel Macron sur la réforme des retraites se payerait par une profonde crise démocratique. Nous y sommes.
La CGT appelle solennellement le président de la République à cesser sa stratégie de passage en force et à tirer des leçons de l’impasse dans laquelle il s’est enfermé. Son entêtement et celui du patronat mettent aujourd’hui en danger notre pays d’un point de vue social, économique et géopolitique. Les licenciements et les inégalités explosent, les services publics sont menacés et la colère sociale est immense. Pas question de changer encore le casting pour garder la même politique ! Il n’y aura pas de stabilité sans justice sociale !
Grâce à notre mobilisation contre la réforme des retraites, le gouvernement n’a jamais été aussi faible, Emmanuel Macron n’a plus de majorité pour faire passer ses réformes régressives et la colère sociale est énorme. Pour éviter d’avoir à modifier son budget, François Bayrou en est réduit à servir de fusible. Nous ne nous laisserons pas distraire par cette manœuvre de diversion. Quelle que soit la situation gouvernementale, ce que nous voulons, c’est un autre budget correspondant aux urgences sociales et environnementales. Tous les ingrédients sont réunis pour gagner ! Pour cela, il nous faut construire une mobilisation massive et unitaire ! La CGT se félicite que les initiatives se multiplient d’ores et déjà et appelle à les amplifier. La dynamique de l’initiative citoyenne du 10 septembre démontre l’ampleur de la colère sociale.
Les travailleurs et travailleuses que nos organisations représentent sont en colère. La multiplication des mobilisations sous diverses formes le confirme. Personne ne peut méconnaitre le mécontentement et la fatigue de la population. Représentant.e.s de la CFDT, CGT, CGT-FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES, nous nous sommes réunis à Paris ce vendredi 29 août 2025. Les pistes de budget présentées le 15 juillet par le premier Ministre ont été immédiatement et unanimement condamnées par nos organisations. En effet, les différentes mesures budgétaires avancées sont d’une brutalité sans précédent.
Austérité aggravée au nom de l’économie de guerre, marche à la guerre, démolition de nos services publics, précarité, souffrance au travail, management toxique…
La Commission Exécutive Fédérale appelle les agent.es territoriales et territoriaux, actifs, actives et retraité.es, des collectivités, des établissements publics, du logement social, du secteur de l’eau et de la thanatologie à participer à toutes les mobilisations en cours.
La date du 10 septembre centrée sur le blocage de l’économie est dans tous les esprits. Des assemblées générales se tiennent dans tout le pays. Cette colère sociale, déclenchée par la brutalité du budget présenté par Bayrou est légitime, et les agents publics en sont partie prenante.
Le projet de budget 2026 préparé par ce gouvernement consacre 57,1 milliards d’euros au ministère des Armées – contre 32 milliards en 2017 – et devrait atteindre 64 milliards en 2027, soit un doublement en 10 ans : c’est pour cela qu’ils veulent nous voler 2 jours fériés, augmenter les impôts, allonger les délais de carence maladie et plus largement, tapent sur les salariés et sur les services publics. Un tel budget représente entre 500 et 1000 euros de pertes pour un.e salarié.e de catégorie C en un an !
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