Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025 présenté mi-octobre avec celui du budget de l’État, vise à réduire les dépenses de santé et reporte la revalorisation des pensions de retraite. Des mesures qui vont impacter le quotidien des ménages et creuser les inégalités. Décryptage. Dans son projet de budget 2025, le gouvernement prévoit 41 milliards d'économies dont 14,8 milliards portés par la Sécurité sociale. Le gouvernement estime le déficit de la Sécurité sociale en 2024 à 18 milliards d’euros, chiffre largement supérieur aux prévisions initiales. Cette situation est avant tout un problème de recettes et notamment en raison d'une croissance des salaires dans le secteur privé moins dynamique que prévue et des recettes fiscales inférieures aux estimations.
Le gouvernement de Michel Barnier a présenté ce jeudi son projet de loi de finances et son projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2025. Comme annoncé, le gouvernement prévoit un effort de 60 milliards dont la plupart va se faire sur le dos des salarié.es et des retraité.es.
L a mission inter-inspections, composée des inspecteurs généraux de l’administration, des affaires sociales et des finances, a rendu son rapport sur la situation financière de la Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL). Cette caisse de retraites, créée en 1945, est le régime de pension des territoriaux et des hospitaliers, elle concerne 3,7 millions d’agent·es (actifs et retraités). Elle verse à ce jour des prestations vieillesses à environ 1,3 million de retraité·es, pour un total de prestations annuelles de 26 milliards d’euros.
Le nouveau Premier ministre vient d’annoncer l’ouverture d’un chantier pour « améliorer la réforme des retraites ».
Après 18 mois de déni et de passage en force présidentiel, il s’agit d’une première reconnaissance que cette réforme est injuste. C’est le résultat de la mobilisation exemplaire de toutes et tous, salariées et salariés, fonctionnaires, actifs ou retraité·es, jeunes et étudiant·es.
Nous appelons le premier ministre à suspendre immédiatement la réforme pour permettre son abrogation et à organiser une conférence de financement des retraites au cours de laquelle les organisations syndicales démontreront qu’il est possible de revenir sur les 64 ans.
L’avenir des retraites mérite un débat de haut niveau : il faut pouvoir aborder l’ensemble des questions et discuter de l’ensemble des paramètres. C’est ainsi qu’il faut supprimer les mesures d’âge de la précédente réforme tout en consolidant l’avenir de notre système de retraites par répartition.
Alors que 8 Françaises et Français sur 10 restent opposés à la réforme, le premier ministre a annoncé son souhait d’une nouvelle méthode démocratique redonnant la main au parlement et aux acteurs sociaux. Nos organisations sont prêtes à participer à tous les rendez-vous de concertation et de négociation sur toutes les questions de retraite : les mesures d’âge qui doivent être abrogées, l’égalité femmes/hommes, la pénibilité, l’emploi des senior·es, les carrières longues…, les problèmes qui se posaient avant les 64 ans sont encore accrus par la réforme. Il faut donc en suspendre son application pour pouvoir traiter sérieusement ces questions cruciales.
De même, le refus de revalorisation des pensions au 1er janvier est une injustice : les retraité·es ne sont pas plus des privilégié·es que les actifs·ves. Il y a 2 millions de retraité·es pauvres, dont la grande majorité sont des femmes, la revalorisation de leur petite retraite est une mesure de justice sociale !
Le gouvernement vient d’annoncer que les retraites de base ne seraient pas revalorisées au 1er janvier prochain mais seulement six mois plus tard, au 1er juillet. Cette décision conduirait de fait à ne pas compenser l’inflation pour les retraité·es, quels que soient leurs niveaux de revenu, et donc à une baisse du niveau des pensions en euros constants. Et encore le chiffre de l’inflation est déjà inférieur à l’augmentation des produits de première nécessité : les petites et moyennes retraites ne permettent déjà pas de maintenir le niveau de vie face aux dépenses d’énergie et d’alimentation ou aux frais de santé. Le gouvernement continue donc à vouloir opposer les travailleur·ses entre eux, entre les actifs et les retraité·es, comme le précédent l’a fait, en opposant celles et ceux qui ont un emploi ou pas, plutôt que d’aller mettre à contribution les revenus exorbitants du capital de la dernière période. La CGT dénonce cette décision et exige du gouvernement une revalorisation au minimum à hauteur de l’inflation au 1er janvier.
Si depuis plus d'un an nous travaillons autour de la mise en œuvre de la revalorisation de l'IFSE nous avons également tenté d'appeler les professionnels à se rencontrer pour évoquer les difficultés du quotidien.
Une démarche clinique, des fondamentaux à défendre ? Un contexte de travail bouleversé. L’accompagnement social : principes et caractéristiques. La journée d'étude se déroulera le mardi 12 novembre 2024
L'accueil familial qui devrait constituer un pivot incontournable à protéger. Cela se traduit par un manque de considération, une difficulté croissante à être reconnu en tant que travailleur social, et par une absence de valorisation financière.
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