Augmentation du Ticket Modérateur
Le ticket modérateur représente la part des frais de santé non couverts par la Sécurité sociale, laissant cette charge à l’assuré. Pour de nombreux citoyens, ce coût peut être partiellement couvert par une complémentaire santé ou la complémentaire santé solidaire (CSS), sous conditions de revenus.
Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour l'année 2025 prévoit l'augmentation du ticket modérateur pour les consultations médicales (passant de 30% à 40%). Or, l'augmentation de la somme restant à payer aux patient·es après remboursement de la Sécurité sociale et couverte par les complémentaires de santé, réduirait l'accès aux soins pour l'ensemble de la population.
Et hausse du tarif de la consultation
Parallèlement à la hausse du ticket modérateur, et par suite des négociations conventionnelles, le tarif de base de la Sécurité sociale d’une consultation de médecine générale doit passer de 26,50€ à 30€. Les économies attendues pour la branche maladie sont de plus de 1 milliards d’euros.
Double peine pour la population
Le surcoût pour les salarié·es serait une hausse médiane de 8% sur les contrats des complémentaires qui prennent en charge le ticket modérateur. Cette hausse pèse partiellement sur la majorité des salarié·es. Pour, celles et ceux qui disposent d’une complémentaire prise en charge par l’employeur, la "part employeur" correspondant à 50% du coût, reste exemptée de cotisations sociales et compensée par les recettes fiscales de l’état. Les salarié·es payent donc une fois directement et une seconde fois via leurs impôts pour la compensation.
Mais les principaux perdants seront les retraité·es (qui payent le plus cher leur complémentaire et renoncent souvent aux soins), les privé·es d’emplois qui payent leur complémentaires en intégralité lorsqu’ils le peuvent, mais aussi les intermittent·es ou les salarié·es de particuliers employeurs comme les aides à domiciles ou les assistantes maternelles.
Aujourd’hui, faute de moyens, plus de 2,5 millions de personnes n’ont pas d’assurance maladie complémentaire.
Cette proposition expose l’ensemble de ces personnes à une baisse de la prise en charge de leurs soins. Pour les retraité·es et précaires, la complémentaire représente parfois jusqu’à un mois de revenu.