Les droits des femmes sont en danger avec la montée des mouvements d’extrême droite en Europe. Lors de la journée militante de préparation du 8 mars, un débat était organisé en présence de militantes européennes pour échanger sur cette menace et les stratégies à adopter pour défendre les droits des femmes.
Une offensive réactionnaire qui s’étend en Europe
Remise en cause du droit à l’avortement, promotion des politiques natalistes, instrumentalisation des violences faites aux femmes… Le constat est sans appel.
En Europe, l’extrême droite prône le retour aux « valeurs traditionnelles » pour imposer une vision conservatrice du rôle des femmes.
En Allemagne, le parti populiste allemand, l’AFD, promeut un modèle où les femmes restent au foyer, limitant leur autonomie financière.
En Pologne, malgré la chute du gouvernement ultraconservateur qui avait limité les restrictions sur l’IVG, les femmes continuent de se battre pour l’accès à l’avortement.
L’imposture sociale de l’extrême droite
En France, le Rassemblement National tente de se positionner en défenseur du pouvoir d’achat, tout en s’opposant aux mesures favorisant l’égalité salariale et l’amélioration des conditions de travail des femmes.
Nathalie Bazire, secrétaire confédérale de la CGT insiste : « Leur projet vise à renvoyer les femmes au foyer et à détruire les conquêtes sociales. » Pire encore, l’extrême droite instrumentalise la question des violences sexistes pour servir un discours xénophobe, détournant l’attention des véritables causes de ces violences.
Une riposte syndicale féministe
Les mobilisations collectives sont essentielles pour contrer les politiques régressives et garantir l’émancipation des femmes dans un cadre de justice sociale et d’égalité.
En Allemagne, des campagnes de sensibilisation sont mises en place pour déconstruire les discours d’extrême droite. En Pologne, la lutte pour restaurer le droit à l’avortement continue malgré la répression.
« L’égalité salariale, les droits sociaux et des salaires dignes sont nos meilleures armes contre l’extrême droite », affirme Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT qui appelle à faire du 8 mars une grande journée de mobilisation.