Mobilisons-nous contre le racisme : 22 mars 2025 Journée Internationale

Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est célébrée à l’initiative de l’ONU chaque année le 21 mars, pour commémorer ce jour de 1960 où, à Sharpeville (Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre la politique d’apartheid.

 

Aujourd’hui, le temps n’est pas à commémorer, mais à se mobiliser, à refuser les discours et les pratiques racistes qui s’étendent sur tous les continents – mais aussi en France – et de défendre l’égalité des droits et la démocratie.

 

Solidarité avec les travailleur·ses étranger·es et leurs familles

 

Le discours nationaliste visant à opposer les populations et les travailleur·ses en fonction de l’origine, de la couleur de peau, de la religion est une vieille recette de l’extrême droite. Les politiques du bouc émissaire, désignant les étranger·es comme responsable des difficultés et des angoisses, ont toujours accompagné les périodes de crises et la montée des fascismes.

La porosité entre l’extrême droite et le sommet de l’État est manifeste, il n’est question que de «  submersion migratoire », de remise en cause du droit du sol, et de politiques contre les travailleur·ses étranger·es avec ou sans papiers. Face à ces représentations xénophobes et racistes, la CGT réaffirme que ce n’est pas l’immigration qui crée le dumping social mais l’absence de droits. Les travailleur·ses font partie intégrante de la classe ouvrière de notre pays et ils et elles doivent bénéficier de l’égalité des droits.

Pour ces raisons, la CGT défend la délivrance de titre de séjour de plein droit sur la simple preuve de la relation de travail, la pérennité des titres de séjour et l’accès aux préfectures pour renouveler leur titre.

 

Nous sommes toutes et tous concernés – Défendons nos droits de travailleuses/travailleurs et les libertés

 

Ces agressions contre les travailleur·ses étranger·es d’aujourd’hui renforceront encore un peu plus les attaques de demain contre tou·tes les salarié·es du pays. À titre d’exemple, Il suffit de reprendre les déclarations et les projets de Monsieur Retailleau quand il siégeait au Sénat : non-inscription de l’IVG dans la Constitution, retour à la semaine de travail à 39 heures, recul à 65 ans pour le départ en retraite, opposition à toute hausse d’impôt pour les plus riches, réduction des effectifs dans les hôpitaux et dans toute la fonction publique…

Le climat lourd de menace contre les étranger·es est une porte d’entrée à la remise en cause de l’État de droit et menace toutes les libertés fondamentales de toutes et tous. Les discours de ministres, des dirigeant·es du Rassemblement national alimentaient encore récemment la décomplexation de la violence des militant·es d’extrême droite contre des militant·es à Paris et à Lyon, et les menaces contre les avocat·es et les juges.

Ne nous laissons pas intimider, rassemblons-nous pour l’unité des travailleur·ses, pour l’égalité des droits et la défense des libertés.


Le 18 décembre 2024 lors d'un meeting pour la Journée Internationale des Migrants, nos organisations et collectifs ont déclaré : "Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés". Cette déclaration commune est plus que jamais d'actualité face aux attaques renouvelées contre les personnes étrangères avec ou sans papier, d'origine étrangère ou présentées comme telles.

Nous voulons, pour nous comme pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulangère, pour la copine ou le copain de classe de nos enfants… une réelle égalité des droits.

 

Nous ne concevons pas la société autrement que dans la fraternité qui est marquée sur le fronton des édifices publics, aux côtés de la liberté et de l’égalité. Nous ne concevons pas la société autrement que rassemblée par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous.

Les comportements racistes et xénophobes sont le quotidien pour tant de personnes aujourd’hui, du fait de leur origine, de leur couleur de peau, de leur religion. Les actes violents se multiplient, faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un quotidien de discriminations.

Le quotidien, ce sont aussi les discours de haine désinhibés, les propos mensongers de responsables politiques et de médias contrôlés par des acteurs économiques disposant de moyens considérables, qui stigmatisent des populations et des quartiers et manipulent les chiffres.

 

La circulaire Retailleau s’inscrit pleinement dans cette approche

 

Repoussant les personnes sans-papiers dans la clandestinité et la surexploitation dans l'emploi, imposant un durcissement des conditions de la régularisation de leur droit au séjour, et ouvrant des possibilités supplémentaires d’expulsions.

Le même ministre ainsi que des médias d'extrême droite s'en prennent aux associations et syndicats qui soutiennent les personnes étrangères, mettant en péril leur rôle crucial pour la démocratie, l’état de droit et l'inclusion sociale.

Le premier ministre lui-même reprend les formulations stigmatisantes de l’extrême droite, faisant des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les maux la société.

 

Ces discours publics, allant jusqu'à remettre en cause le droit du sol, cherchent à nous opposer les un.es aux autres alors que nous partageons les mêmes aspirations au bien-être, à la justice économique et sociale, et à l'égalité des droits. L'absence d'accès aux droits des uns n’a jamais donné plus de droits à d’autres !

 

Toutes et tous ensemble, agissons uni.e.s et rassemblons-nous, le 22 mars 2025, pour la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire.

 

Appel à l'initiative de : 

  • LDH (Ligue des droits de l’Homme),
  • Attac France,
  • La Cimade,
  • Confédération générale du travail (CGT),
  • Fédération syndicale unitaire (FSU),
  • Femmes Egalité,
  • Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti),
  • Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap),
  • Oxfam France,
  • SOS Racisme,
  • Syndicat des avocat·es de France (SAF),
  • Union syndicale Solidaires

Syndicat CGT du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône

N° matricule communal RC : 997/D — N° matricule départemental : 5998