10 questions
Rien n’est inéluctable. Si nous prenons nos affaires en mains, nous pouvons faire changer les choses et bouger les lignes. Dans beaucoup de collectivités, des avancées ont été obtenues en matière de salaires (primes, régime indemnitaire…), d’organisation du travail, de conditions de travail, de lutte contre la précarité, grâce à l’action collective. Le syndicat est le lieu naturel pour que les salariés débattent, s’organisent, agissent pour faire valoir leurs droits, leurs revendications.
La CGT est autonome dans son analyse et ses prises de positions. Elle est indépendante par rapport au patronat, au gouvernement, aux institutions religieuses, européennes et internationales, aux partis politiques… Cependant, nous ne sommes pas indifférents aux décisions politiques et aux réformes qui ont un impact sur les acquis sociaux gagnés par le passé. Ce sont les revendications et l’amélioration des conditions de vie qui guident l’action de la CGT et non des considérations extérieures. Les syndicats représentent les salariés dans la société, ils ont un rôle d’acteur social.
À la CGT, personne n’est propriétaire de son mandat. Ce sont les syndiqués qui décident qui va les représenter. Plus nous serons de syndiqués, plus nous devrons exiger de nos délégués qu’ils soient nos représentants et donc qu’ils rendent des comptes à la section syndicale ou au syndicat. C’est la section syndicale, le syndicat, avec les adhérents qui élaborent la politique revendicative.
Effectivement, dans certains services, il n’y a pas de représentant du personnel. Pour nous, cela n’est pas normal. Quelle que soit la taille du service, les salariés devraient pouvoir se défendre et permettre de nous faire parvenir les informations. Il ne tient qu’à vous de vous syndiquer et de représenter votre service dans le syndicat qui vous apportera ainsi toute son aide et sa logistique. La CGT, sa force c’est vous !
C’est vrai, voter c’est déjà agir. Mais l’écart entre notre influence (exemple le vote aux élections professionnelles) et notre nombre d’adhérents est trop important. L’efficacité du syndicalisme dépend du rassemblement du plus grand nombre de salariés. En ce sens, nous souhaitons que les salariés s’emparent massivement du syndicat pour lui redonner un caractère de masse et inscrire le syndiqué au cœur de l’action syndicale comme acteur et non comme simple spectateur.
Le grand nombre de syndicats est une caractéristique bien française. Certains syndicats sont dits "d’accompagnement". La CGT est plutôt axée sur le principe de lutte : quand nous ne sommes pas d’accord, nous le disons. Nous proposons autre chose (nos revendications) et nous nous battons pour l’obtenir dans la négociation ou dans le combat syndical. Cette dernière méthode a souvent fait ses preuves ! D’ailleurs c’est par souci d’efficacité que la CGT recherche fréquemment l’unité d’action, pas toujours facile à réaliser car parfois bien hasardeuse. En effet, nous ne sommes jamais certains que les autres syndicats ne vont pas changer de ligne directrice en cours de route et s’accommoder de quelques menues avancées, au risque de faire échouer toute l’action et surtout de décevoir les agents qui nous ont fait confiance ! La CGT est la première organisation dans la fonction publique territoriale.
Les cotisations sont la ressource principale du syndicat. La cotisation mensuelle correspond à 1% du salaire net, et est déductible des impôts à hauteur de 66%. Pour une cotisation annuelle de 100 € par exemple, vous ne "payez" que 44 €. La cotisation sert en premier lieu au financement solidaire de la CGT à travers ses organisations : Confédération ; Fédérations ; Unions départementales ; Union locales. La cotisation sert également à l’expression de l’organisation : Tracts ; Affiches ; Presse ; Organisation d’évènements… La cotisation permet en outre des remboursements de certains frais (carburant, repas…) car, et contrairement à une légende tenace, les militants de la CGT sont tous bénévoles, sont à jour de leurs cotisations et ne sont en aucun cas rémunérés par le syndicat.
Voir en page "adhérer" le tableau de répartition des cotisations.
Se syndiquer, c’est se donner la liberté d’agir. Individuellement et collectivement, nous faisons valoir nos droits (statut, code du travail, conventions collectives, accords d’entreprises…). De plus, le syndiqué a droit à des informations particulières et spécifiques, à la presse syndicale, à des informations juridiques, à une assistance, à la formation syndicale…
Non, en aucun cas ! Comme nous l’avons stipulé au point 2, la seule politique que nous menons est syndicale, au service de tous les salariés. De plus, depuis son adhésion à la Confédération Européenne des Syndicats (CES), la CGT est totalement indépendante des partis politiques. D’ailleurs en son article 1, la CGT affirme : « La CGT est ouverte à tous les salariés, femmes et hommes, actifs, privés d’emploi et retraités, quels que soient leur statut social et professionnel, leur nationalité, leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses ». Pour autant, il n’est absolument pas question d’accepter au sein de notre syndicat les propos et les idées racistes, sexistes ou xénophobes.
Il n’en est rien ! Vous prendrez la place que vous aurez envie de prendre, avec le degré d’investissement qui sera le vôtre. Toutes et tous les salariés trouvent leur place au sein de notre organisation.
NB/ Les fichiers nominatifs des membres du syndicat ne sont pas accessibles par l'Administration. Votre anonymat est donc respecté tant que vous ne vous engagez pas publiquement (élu·e ou militant·e).
Incompatibilité entre CGT et extrême-droite (RN ex-FN et autres
partis) |
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Les partis d'extrême-droite conditionnent les droits des salariés en fonction de leur nationalité, la CGT défend des valeurs universalistes : les salariés ont tous les mêmes droits, quelle que soit leur nationalité. Le RN et d'autres prônent aussi l’élitisme à l’école à l’opposé de l’école pour tous garante de l’égalité républicaine. Les statuts de la CGT indiquent que l’organisation agit « contre les discriminations de toutes sortes, le racisme, la xénophobie, et toutes les exclusions. » Les partis d'extrême-droite fondent leur programme sur le principe de la priorité nationale. Ils divisent ainsi les salariés en deux catégories. En opposant travailleurs français et immigrés, ils cherchent à les détourner de la question essentielle qui est celle de la répartition inégale des richesses. Ils servent ainsi les intérêts du Medef. |