UGICT
Personnels de l'encadrement des catégories A et B
UGICT-CGT (Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens)
DES PRIX QUI AUGMENTENT ET UNE PAUPÉRISATION DES AGENTS PUBLICS
La hausse des prix a atteint 4 ,9% en 2023. Les cadres et professions intermédiaires et techniciennes de la Fonction publique subissent aussi l’inflation et la perte de pouvoir d’achat. Le niveau d’inflation qui demeure élevé en 2024 cumule 24% depuis 2000. La perte du pouvoir d’achat est de 24% depuis les années 2000 et de 15% depuis 2010.
DES QUALIFICATIONS QUI AUGMENTENT MAIS DES SALAIRES QUI BAISSENT
Sur l’ensemble de l’année 2023, le salaire des professions intermédiaires et techniciennes à diminué de 2,4% et celui des cadres de 4,2%. Dans la Fonction publique, les traitements des fonctionnaires régressent compte tenu du dogme de la baisse de la dépense publique et du refus de plusieurs gouvernements de revaloriser la valeur du point d’indice. L’augmentation du point de 3,5% au 1er juillet 2022 est bien totalement insuffisante pour rattraper les pertes depuis 2000, la valeur du point d’indice devrait être à 6 € et non à 4,93 €.
Au sommaire de ce numéro :
À la suite de la première enquête nationale sur le télétravail lancée en 2021 : l’Ugict-CGT et l’Observatoire du télétravail, ont lancé ce 12 juin 2023, un nouveau questionnaire adressé aux salarié·es concerné·es par cette forme d’organisation.
Télétravail, travail hybride... Quelles conséquences ?
Depuis le Covid et via le télétravail, la transformation numérique s'est accélérée, le travail hybride s'est installé comme une organisation pérenne mélangeant télétravail et travail sur site.
Aujourd'hui, un état des lieux s'impose :
Autant de questions auxquelles l'enquête permettra d'apporter des réponses.
Les Entretiens Territoriaux de Strasbourg de 2023 sont consacrés à l’attractivité de la fonction publique territoriale. Quatre ans après le vote de loi DUSSOPT dite de transformation de la fonction publique ; trois ans après la transformation de l’ENA en INSP avec ses conséquences sur la formation des élèves de l’INET ; quelques mois après la plus puissante mobilisation contre la réforme des retraites qu’ait connue le pays et quelques mois avant le nouveau projet de réforme de la fonction publique de Stanislas Guerini, la question dite de « l’attractivité de la fonction publique territoriale » constitue un enjeu central. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Certes, une mesure complémentaire spécifique d’attribution de points supplémentaires a été mise en place pour la catégorie C et le début de la catégorie B, mais le compte n’y est même pas pour les collègues qui en bénéficient. Et cette mesure ne concerne pas les emplois les plus qualifiés et les cadres, accentuant ainsi le tassement des grilles indiciaires, notamment en catégorie B, et le problème d’attractivité pour l’ensemble des cadres territoriaux de catégorie A (BAC+3/BAC+5) pèsent de plus en plus. En début de carrière en A, la grille au premier échelon de nombreux grades commence à 140 euros brut au-dessus du SMIC... Comment alors s’étonner que l’administration ait de plus en plus de mal à recruter ou à retenir ses agents et cadres les plus qualifiés ?
La progressivité des salaires pour tous doit redevenir la norme, ainsi que que le retour à l’échelle mobile des salaires, calquée sur l’augmentation des prix.
Sur le plan de la carrière, la logique de progression a également été compromise par l’organisation des concours tous les deux ans, la remise en cause de la stagiairisation, le recrutement massif de contractuels à la place de fonctionnaires, la suppression des compétences des CAP, l’allongement des durées d’échelon ou le cadenassage de l’accès aux grades fonctionnels. Tout cela a contribué à la perte d’attractivité des emplois publics, a fortiori à celle des cadres territoriaux. Il faut revenir à une fonction publique de carrière et non d’emplois et à une harmonisation par le haut des déroulements de carrière.
La CGT portera toujours, comptant sur votre soutien, ces revendications dans les différentes instances et les négociations qui s’amorcent régulièrement mais dont les résultats ne sont pas encore à la hauteur de nos attentes.
Enfin, depuis la généralisation du télétravail, la question du temps de travail devient une revendication importante pour nos catégories. En réalité, au niveau national, on est bien loin des 35 heures, avec en moyenne 42 heures de travail effectif par semaine pour les cadres, et 38 heures pour les professions intermédiaires (INSEE).
Comment mettre à distance le travail quand il s’insinue partout, sur son lieu de vie, dans le temps de trajet et le temps de repos ? Des expérimentations à 35 heures ou 36 heures par semaine sur 4 jours sont en cours dans plusieurs collectivités et administrations. Mais ne nous leurrons pas, il s’agit davantage d’intensifier le travail sur 4 jours que de réellement le partager !
Face au manque d’ambition du Gouvernement en la matière, l’UGICT-CGT lance au niveau national une campagne pour défendre le droit à travailler moins et mieux pour toutes et tous, campagne à laquelle la fédération CGT des Services publics adhère pleinement.
Si l’actualité sociale sera particulièrement chargée dans les prochains mois, il est indéniable que, parmi d’autres, ces quatre sujets (carrières, traitements et salaires, qualifications, temps de travail) seront au cœur de nos préoccupations et de nos actions.
Viscéralement attachés au service public et à ses valeurs, nous pensons qu’il est temps que celui-ci reprenne de la vigueur pour répondre au mieux aux besoins de la population.
Pour cela, il est notamment nécessaire que l’emploi public qualifié redevienne davantage attractif.
Nous vous donnons rendez-vous pour faire connaissance, échanger à ce sujet (et d’autres) et agir.
Qualité du service public, éthique professionnelle, expertise : les techniciens et professions intermédiaires veulent pouvoir bien travailler. Quelles perspectives pour sortir d’une situation dégradée ? Témoignages, chiffres clefs, revendications... Un document réalisé par le collectif Fonction publique de l’Ugict-CGT
L’UFICT-CGT des Services Publics porte la vision d’un service public renforcé où les garanties statutaires apportées à chaque agent·e public·que vont de pair avec un service de qualité rendu à la population qui garantisse la continuité et l’accessibilité du service, la neutralité et l’égalité de traitement pour tous.
Dans tous les secteurs les salaires stagnent et les conditions de travail se détériorent. Les employeurs en demandent toujours plus aux cadres et professions intermédiaires, tout en réduisant les moyens pour réaliser le travail demandé. Alors que la fatigue et le ras-le-bol s’étendent sur nos lieux de travail, le gouvernement entend remettre à l’ordre du jour la réforme des retraites et refuse de prendre des mesures générales pour garantir des hausses de salaire pour toutes les catégories de travailleurs·ses.
Les dernières réformes gouvernementales ont particulièrement fragilisé la plupart des conquis sociaux. Le désengagement de l’État s’est accentué au détriment de la cohésion sociale et des besoins fondamentaux des populations. Face à cette politique libérale, les ingénieur·es, cadres, techniciens et agents de maîtrise, en position d’encadrement ou d’expertise, qu’ils·elles soient fonctionnaires ou contractuels, ont exprimé leur réticence souvent et ont manifesté leur opposition. Les catégories A et B représentent dorénavant plus de 25 % des effectifs de la fonction publique territoriale.
Un article paru dans notre journal "La Voix des Cadres" de mars 2022, évoquait la nécessité de faire un vrai bilan du développement du télétravail dans notre collectivité depuis deux ans, pour voir où nous en étions dans les différents services, et savoir aussi comment les agents et les cadres vivaient cette évolution.
L’UFICT-CGT des Services publics (Union Fédérale des Ingénieur·es, Cadres, Technicien·nes et Maîtrise) est la référence syndicale pour les cadres territoriaux·ales des collectivités territoriales. Nous avons un rapport spécifique au travail. Nous nous organisons pour que nos aspirations et notre vécu au travail se traduisent dans des revendications syndicales majoritaires portées dans les syndicats et sections CGT.
Ce livret vous permettra de faire connaissance avec l’UFICT-CGT des Services publics, d’en savoir un peu plus sur notre organisation spécifique afin que les choses vous apparaissent plus claires et que vous puissiez, nous l’espérons, nous rejoindre.
Veuillez trouver ci-dessous et sur le site de l'UGICT-CGT un communiqué relatif à la publication des résultats d’une enquête nationale sur le télétravail. Le rapport complet est disponible en ligne, avec une annexe détaillée et chiffrée. À noter : nous tenons à votre disposition un panel de plusieurs centaines de salarié·es, de profils très divers, ayant indiqué être volontaires pour répondre à des questions et témoigner de leur situation (en leur nom et/ou sous pseudonyme selon les cas). Les contenus d’un fichier anonymisé puis les coordonnées sont disponibles sur demande écrite en retour de mail.
Il s'agit d'un accord prescriptif qui conduira à des évolutions réglementaires, notamment du décret de 2016, dans le délai de 6 mois suivant sa signature, mais qui oblige aussi les employeurs publics à négocier des accords locaux. Un accord socle qui comporte des éléments positifs pour les cadres territoriaux, réaffirmés ou gagnés au vu des revendications CGT. Si cet accord socle a l'avantage de constituer un cadre national de négociations qui se déclineront au sein du dialogue social de proximité avec obligation pour les employeurs publics de négocier un accord télétravail avant le 31 décembre 2021, l'UFICT-CGT Services publics est perplexe sur ce texte et sa portée et sur sa méthode d'élaboration, les négociations ayant été menées à marche forcée, laissant ainsi très peu de temps pour permettre une concertation large des syndiquées et syndiqués et encore moins des agents.
Une organisation rassemblée pour répondre au défi de la représentativité et de la mobilisation des cadres de la Fonction publique territoriale. La CGT des ingénieurs, cadres, techniciens et agents de maîtrise a conclu son 10ème congrès dans un contexte d’assouplissement des règles sanitaires liées au Covid-19.
La Section UGICT du Syndicat CGT du Conseil Départemental, alerte Monsieur le Directeur Général des Services sur les dispositions prises dernièrement dans le cadre du renforcement du télétravail. Avec la crise sanitaire du coronavirus et le premier confinement, une forme empirique de travail à distance s’est imposée dans de nombreuses entreprises et administrations. L’enquête menée au printemps 2020 auprès des cadres et professions intermédiaires au niveau national par l’UGICT-CGT, montrait alors des conditions de télétravail très dégradées :
Le projet de loi dit de transformation de la fonction publique a été rejeté au CCFP et au CSFPT par l’ensemble des organisations syndicales. Faisant preuve de surdité sociale, le gouvernement maintient ce projet de démantèlement du statut de la fonction publique et du service public.
Le new management public a tendu à faire des cadres territoriaux des Cost killer, sommés de réduire les moyens de fonctionnement du service public. La loi de transformation de la Fonction publique vise à en faire des postes killer. Armés de la rupture conventionnelle et des directives issues de la contractualisation financière, ils auront à gérer des équipes de collaborateurs précarisés ; tels des chefs d’agence d’intérim. Leur formation évoluera afin de les adapter à cette nouvelle structuration de la fonction publique qui n’en aura plus que le nom. Les conséquences sur le service public seront à l’aune de ces processus et irons de pair avec une autre conception de la fonction publique substituant au principe d’égalité de traitement des usagers, des critères de solvabilité des clients et d’abandon de missions. Une fonction publique réduite au minimum, où la qualité cède le pas à l’austérité budgétaire, et qui n’a besoin que de quelques cadres aux ordres, privés de leur éthique professionnelle et citoyenne.
Aujourd’hui, l’UGICT-CGT compte plus de 80 000 affiliés au niveau national. L'Ugict organise l'activité des professions cadres et techniciennes au sein de la CGT. L'UGICT-CGT enregistre régulièrement des progrès aux élections des Comités d'Entreprises et Délégués du Personnel, aux élections des conseils d'administration des caisses de retraites AGIRC et aux élections prud’homales. Ainsi, aux élections Prud'homales de décembre 2008, et malgré une baisse de participation, la CGT s'est placée comme première organisation syndicale du pays. Pour l’UGICT-CGT, l’enseignement majeur de ces élections est notre crédibilité dans l’encadrement qu’il s’agit deconforter, élargir, d’amplifier avec conviction. En termes de représentativité chez les Ingés Cadres et Techs, l'Ugict-CGT est la deuxième organisation, devant la CFE-CGC. L’UGICT-CGT au service du déploiement de la CGT, permettant à celle-ci d’être en phase avec l’encadrement, gagne aussi en crédibilité.