Retraites
La réforme ultralibérale du système des retraites que des millions de salarié·es et retraité·es ont combattue en 2023 constitue un incontestable recul social que la CGT continue et continuera de combattre. Jour après jour, de nombreuses et nombreux salarié·es, du secteur privé comme du secteur public, mesurent les conséquences dramatiques de cette réforme. Le report de l’âge de la retraite ne peut être la solution pour régler le problème du financement des retraites, a fortiori. La CNRACL assure la couverture des risques de vieillesse et d’invalidité des agent·es de la fonction territoriale et de la fonction publique hospitalière soit 2,2 millions de cotisant·es dont 63 % de la fonction publique territoriale. Il s’agit du deuxième régime de retraite de base dans notre pays, représentant environ 8 % des cotisant·es.
L a mission inter-inspections, composée des inspecteurs généraux de l’administration, des affaires sociales et des finances, a rendu son rapport sur la situation financière de la Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL). Cette caisse de retraites, créée en 1945, est le régime de pension des territoriaux et des hospitaliers, elle concerne 3,7 millions d’agent·es (actifs et retraités). Elle verse à ce jour des prestations vieillesses à environ 1,3 million de retraité·es, pour un total de prestations annuelles de 26 milliards d’euros.
Le nouveau Premier ministre vient d’annoncer l’ouverture d’un chantier pour « améliorer la réforme des retraites ».
Après 18 mois de déni et de passage en force présidentiel, il s’agit d’une première reconnaissance que cette réforme est injuste. C’est le résultat de la mobilisation exemplaire de toutes et tous, salariées et salariés, fonctionnaires, actifs ou retraité·es, jeunes et étudiant·es.
Nous appelons le premier ministre à suspendre immédiatement la réforme pour permettre son abrogation et à organiser une conférence de financement des retraites au cours de laquelle les organisations syndicales démontreront qu’il est possible de revenir sur les 64 ans.
L’avenir des retraites mérite un débat de haut niveau : il faut pouvoir aborder l’ensemble des questions et discuter de l’ensemble des paramètres. C’est ainsi qu’il faut supprimer les mesures d’âge de la précédente réforme tout en consolidant l’avenir de notre système de retraites par répartition.
Alors que 8 Françaises et Français sur 10 restent opposés à la réforme, le premier ministre a annoncé son souhait d’une nouvelle méthode démocratique redonnant la main au parlement et aux acteurs sociaux. Nos organisations sont prêtes à participer à tous les rendez-vous de concertation et de négociation sur toutes les questions de retraite : les mesures d’âge qui doivent être abrogées, l’égalité femmes/hommes, la pénibilité, l’emploi des senior·es, les carrières longues…, les problèmes qui se posaient avant les 64 ans sont encore accrus par la réforme. Il faut donc en suspendre son application pour pouvoir traiter sérieusement ces questions cruciales.
De même, le refus de revalorisation des pensions au 1er janvier est une injustice : les retraité·es ne sont pas plus des privilégié·es que les actifs·ves. Il y a 2 millions de retraité·es pauvres, dont la grande majorité sont des femmes, la revalorisation de leur petite retraite est une mesure de justice sociale !
Créé par la loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique, le FIPHFP, œuvre depuis de nombreuses années pour l’insertion professionnelle et le maintien en emploi des personnes en situation de handicap dans les trois versants de la Fonction publique : fonction publique d’État, fonction publique territoriale et fonction publique hospitalière.
Christophe Couderc a été auditionné le 4 avril 2024, par les 4 inspecteurs (RUOL Vincent IGAS, LE GUILLOU Yannick IGAS, SAYEN Bastien IGA intérieur, TRUPIN Laurent Finances) sur la situation de la CNRACL, dans le cadre de la mission que leur ont confiée les ministres de tutelle (lettre de mission jointe). En introduction, il a rappelé l’histoire le CNRACL, constituant le patrimoine des FPT et FPH aussi bien actif que retraité. Il a réaffirmé notre attachement à la CNRACL et plus largement au système par répartition.
La loi de modernisation de la fonction publique qui accroît la contractualisation et la précarisation, le refus de baisser le seuil d’affiliation à la CNRACL qui permettrait d’augmenter le nombre d’affilié·e·s, la baisse d’attractivité des emplois publics liée aux mauvaises conditions de travail et aux rémunérations basses, le maintien du versement de la compensation et l’allongement de la durée des carrières sont autant de freins pour remettre à flots les finances de la CNRACL. Mais est-ce la volonté du gouvernement qui semble découvrir la situation de plus en plus dégradée de la caisse ?
Une mission inter inspection générale va se pencher sur la situation de la caisse et rendra ses conclusions fin 2024, alors que la dégradation des résultats progresse.
Lors du dernier CA, les élu·e·s CGT ont interpellé les représentants de l’État en ce sens.
Il est indispensable de maintenir les mobilisations pour assurer notre régime de retraite et d’exiger du gouvernement des décisions rapides, faute de quoi la pérennité de notre caisse serait engagée.
Avec les actifs et les retraités, la CGT doit prendre le problème de la CNRACL à bras le corps et mobiliser rapidement. Lire et télécharger l’intégralité de la lettre ci-dessous.
Il faut bien regarder les colonnes trimestres et jours.
Sur certaines années, si vous avez 3 trimestres et 88 jours, cela peut vouloir dire que vous avez éventuellement fait 2 jours de grève dans l’année.
Vous pouvez avoir d’autres journées à zéro, qui ne sont pas des journées de grève :
– Des absences injustifiées (à vérifier avec les arrêts) ;
– Des sanctions disciplinaires (suspension de service, mise à pied…).
J’ai l’âge légal pour partir à la retraite, mais je n’ai pas tous mes trimestres, puis-je demander ma retraite ?
Oui, mais vous aurez une décote. Elle est de 1,25 % par trimestre non travaillé.
Bénéficier de la surcote (coefficient de majoration)
Vous bénéficiez de la surcote si vous avez dépassé l’âge légal de départ à la retraite et que vous totalisez en liquidation le nombre de trimestres requis pour une retraite au taux maximum ; vous continuez à travailler et à cotiser à la CNRACL ou auprès de n’importe quel régime de retraite.
La surcote est de 1,25 % par trimestre supplémentaire cotisé.
Qu’est-ce que la décote (coefficient de minoration) ?
La décote est appliquée à la retraite lorsque la durée d’assurance est inférieure au nombre de trimestres nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein. Le montant de la pension est réduit de 1,25 % par trimestre manquant.
Elle n’est pas appliquée lorsque l’assuré a atteint l’âge de l’annulation de la décote (limite d’âge).
Puis-je bénéficier de la surcote en partant en carrière longue ?
Le dispositif de carrière longue permet de partir avant l’âge légal de départ en retraite : la surcote ne s’applique que pour les trimestres travaillés APRÈS l’âge légal SEULEMENT si l’on a tous les trimestres requis pour le taux plein.
Comment valider les périodes de non titulaire ?
Attention : le dispositif de validation de services non titulaire existe plus.
En effet, l’article 53 de la loi n° 2010-1330 portant réforme des retraites a supprimé la possibilité de faire valider les périodes de non titulaire pour les titularisé·es à compter du 2 janvier 2013.
Bonification de trimestres pour enfants :
Dans la fonction publique
Qui est concerné par la réforme des retraites en 2023 ?
Les personnes nées à partir du 1er septembre 1961 sont les premières concernées. L’âge d’ouverture du droit à pension augmente de 3 mois par génération jusqu’à 64 ans. [tableau 1]
Le départ au titre de la carrière longue est-il toujours d’actualité ?
Le dispositif « carrières longues » est maintenu ; il permet aux personnes ayant commencé à travailler plus tôt de bénéficier d’un départ anticipé.
Si vous êtes né·e entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1963 et si la durée cotisée exigée avant réforme est atteinte avant le 1er septembre 2023, vous pouvez partir selon les conditions applicables avant l’entrée en vigueur de la réforme.
Je suis fonctionnaire handicapé·e, quelques conditions pour une retraite anticipée au titre du handicap
Si vous avez été reconnu·e handicapé·e pendant plusieurs années, vous pouvez partir en retraite anticipée avant 62 ans, au plus tôt à 55 ans. Ce départ est soumis à deux conditions :
Attention : Toutes les demandes de départ anticipé au titre du handicap sont soumises à validation à la CNRACL.
Remarque : Si vous êtes contractuel·le, vous pouvez bénéficier d’une retraite anticipée au titre du handicap du régime général dans les mêmes conditions qu’un·e salarié du secteur privé.
Permettre aux fonctionnaires qui le souhaitent de bénéficier d’un régime de transition “plus progressif” qu’aujourd’hui vers la retraite. C’était l’un des objectifs du gouvernement avec sa réforme des retraites, et notamment via l’article 26 de la loi du 14 avril dernier de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023, qui étend aux fonctionnaires le dispositif de retraite progressive qui existait uniquement dans le régime général jusqu’à présent (pour les salariés du privé, mais aussi pour les contractuels de la fonction publique qui cotisent à ce régime).
Tous les agents recevant des primes cotisent au Régime de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique (RAFP), afin d'améliorer leurs pensions. Cependant, ce régime, même s’il est obligatoire, est encore très peu connu. L’assiette est basée sur les rémunérations accessoires perçues par l’agent dans la limite de 20 % de son traitement indiciaire brut. Fonctionnaires et employeurs cotisent chacun 5 %. Le conseil d’administration est composé de 19 membres : 8 représentants des organisations syndicales, 8 employeurs et 3 personnalités qualifiées qui sont nommées par l’État, qui est lui-même employeur. La CGT demande la liquidation de ce régime qui est par capitalisation. D’autant qu’il ne va rapporter que deux points de taux de remplacement pour une carrière de 42 ans. Il rapporte moitié moins que le régime de la CNRACL !
La situation pouvait être encore plus explosive pour ce régime additionnel de retraite de la Fonction Publique qui n’est en fait qu’un fonds de pension qui verse une rente (ou un faible capital) en fonction de points acquis sur les primes et les revenus accessoires.
Ce régime public indépendant, dont les provisions ne sont pas garanties par l’État, devait aussi se prononcer sur l’impact de la réforme des retraites sur le régime. D’emblée, notre représentant CGT au Conseil d’Administration a fait part de son étonnement de cette question à l’ordre du jour. Les réserves constituées par ce jeune régime indépendant se montent déjà à 42 Milliards d'euros. Malgré la soi-disant solidité du système, la Cour des Comptes a relevé récemment la faiblesse du rendement pour les retraitées et retraités et surtout les paramètres de calcul qui sont préalablement établis par rapport à des tables de mortalité qui viennent d’être ajustées.
Aurions-nous-gagné subitement 2 ans d’espérance de vie ? Après des échanges un peu vifs lors du C.A. et une suspension de séance réclamée par la CGT pour échanger avec l’intersyndicale, nous avons obtenu la présentation de plusieurs cas types et l’assurance que si le versement de la rente ne pouvait plus être versée avant 64 ans selon le calendrier progressif du Gouvernement, la valeur du point serait majorée de la surcote pour chaque année travaillée en supplément. De plus, notre organisation a aussi été entendue sur une nécessaire évolution du dispositif de versement fractionné du capital pour en raccourcir les délais. La décision a été votée à l’unanimité des présents.
Petite histoire d'une régression
La loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites a consacré un recul important des droits des fonctionnaires, aussi bien dans l'acquisition du droit à pension que dans le calcul du montant de la retraite. Elle a notamment durci les règles d'obtention de la retraite à taux plein – passage progressif à 160 trimestres et plus d'assurance, et institution de la décote – et elle a incité les agents de la fonction publique à travailler plus longtemps par un mécanisme de décote et de surcote. Cet alignement sur le régime général des salariés, lui-même fortement dégradé par la réforme Balladur de 1993 et par les mesures de la loi du 21 août 2003, a entraîné les mêmes conséquences : remise en cause, de fait, de la retraite à 60 ans pour un grand nombre de fonctionnaires et baisse du niveau des pensions pour tous.
La loi du 9 novembre 2010 a poursuivi dans la voix de l'alignement du régime de retraites des fonctionnaires des trois fonctions publiques (d'État, hospitalière et territoriale) sur le régime général des salariés. Depuis lors, ceux-ci doivent également travailler deux ans de plus, quelle que soit la catégorie à laquelle ils appartiennent. Mais cette loi a rendu beaucoup plus restrictifs les mécanismes de solidarité propres au régime (minimum garanti), et les agents ont vu leur pouvoir d'achat amputé par l'augmentation importante des cotisations retraites.
La régression continue avec la loi du 14 avril 2023
La loi du 14 avril 2023, tout en maintenant certains éléments propres à la fonction publique pour le calcul des pensions, applique aux agents publics depuis le 1er septembre 2023 les mesures de recul de la limite d'âge et d'accélération de l'allongement de la durée de cotisation.
L'âge d'ouverture des droits à la retraite est ainsi relevé de deux années.
Pour les agents dits « sédentaires », il passe progressivement à 64 ans selon le calendrier retenu pour les salariés du secteur privé : 62 ans et 3 mois pour ceux nés entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1961, etc. (voir notre article Loi retraite : de 62 à 64 ans).
Pour la catégorie dite des « actifs », l'âge d'ouverture des droits est progressivement porté à 54 ans pour ceux dont le droit est actuellement ouvert à 52 ans, et à 59 ans pour ceux dont le droit est actuellement ouvert à 57 ans.
La loi du 14 avril 2023 contient certes des mesures d'accompagnement de certains publics, notamment concernant les carrières longues et les travailleurs handicapés. Mais l'usure professionnelle n'est prise en compte qu'a minima.
Par ailleurs, la loi organise la portabilité des services actifs, étend aux agents publics le bénéfice du dispositif de la retraite progressive et rend plus incitatif le cumul emploi-retraite.
La loi du 14 avril 2023, adoptée contre l'immense majorité de l'opinion publique, a pour principal effet de reculer l'âge de départ à la retraite en reportant progressivement de 62 à 64 ans l'âge légal d'ouverture des droits. Les explications de NVO Droits.
Les lois de 1993, 2003 et 2010 ont modifié les paramètres nécessaires au calcul d'une pension de retraite au régime général, en particulier pour prétendre à une pension dite à « taux plein » de 50 %. La loi du 14 avril 2023 en fait de même :
en repoussant l'âge légal minimal pour bénéficier d'une pension vieillesse ;
en accélérant l'augmentation du nombre de trimestres nécessaires pour obtenir une pension à taux plein (voir notre article à paraître).
Report progressif de l'âge légal de départ à la retraite
L'âge à partir duquel un assuré social peut demander à bénéficier de sa retraite est porté progressivement à 64 ans par tranche de trois mois par génération, à compter de celle née à partir du 1er septembre 1961. Il atteindra 64 ans pour les générations nées à partir de 1968, soit en 2030 (voir tableau ci-dessous) (art. L.161-17-2 et D. 161-2-1-9 C. séc. soc.).
Exemple : Christine est née le 1er octobre 1961 ; elle ne peut faire valoir ses droits à la retraite qu’à 62 ans et 3 mois (au lieu de 62 ans avant la réforme), soit à compter du 1er janvier 2024, au lieu du 1er octobre 2023.
Les mécanismes de la décote et de la surcote ne sont pas modifiés. Mais ils sont décalés progressivement de deux ans en même temps que les bornes d'âge. Cela aura évidemment un effet sur le niveau des pensions pour ceux qui décideront (ou subiront ?) de partir avant d'être remplis de leurs droits ou pour ceux qui comptaient sur la surcote pour améliorer leur pouvoir d'achat.
À noterLes régimes de retraite complémentaire, notamment l'Agirc-Arrco, devraient également impactés par le relèvement de l'âge de départ, ceux-ci se référant généralement à l'âge légal du régime général. Une négociation est en cours entre patronat et syndicats.
L'âge pour percevoir automatiquement une retraite à taux plein de 50 % quelle que soit la durée d'assurance (âge d'annulation de la décote) a été repoussé de manière progressive jusqu'à 67 ans par la loi du 9 novembre 2010 du fait du report de l'âge légal à 62 ans.
La loi du 14 avril 2023 maintient cet âge de 67 ans (Art. L. 351-8, 1°, C. séc. soc.). La minoration du taux de la pension ne s'applique que lorsque l’assuré ne justifie pas de la durée d’assurance requise pour obtenir une pension à taux plein et n’a pas atteint l’âge de 67 ans.
À noter : Maigre consolation : la décote, qui peut actuellement atteindre 25 % du montant de la pension, est désormais limitée à 15 %, compte tenu de la réduction de l’écart entre l’âge légal de départ à la retraite (à terme 64 ans) et l’âge d’annulation de la décote (67 ans). Mais ce qui est présenté comme une faveur est en réalité un trompe l'œil. En effet, cette mesure ne gomme pas le recul de deux ans de l'âge légal d'ouverture des droits qui pénalisera les assurés qui auraient pu faire valoir leurs droits au taux plein avant 64 ans. Et la maigre surcote qu'ils obtiendront vaut-elle deux ans de travail en plus ?
Le 1er septembre 2023, la réforme des retraites est entrée en vigueur, mais pour la CGT, le combat continue dans le cadre de la mise en place des décrets d’application mais aussi lors des négociations de branches qui vont préciser les dispositifs liés à la pénibilité et lors de la négociation sur les retraites complémentaires. La démocratie a été bafouée : cette réforme est brutale et mal pensée, faite dans le seul objectif de satisfaire aux demandes du patronat, des mensonges et approximations lors du débat médiatique et parlementaire, un passage en force par 49-3 pour imposer une réforme impopulaire et désormais des décrets écrits à la hâte.
En ce premier septembre, la loi réformant les régimes de retraite entre en vigueur : report de l’âge de départ à 64 ans, passage accéléré à 43 annuités, suppression de la plupart des régimes pionniers… Cet été, des décrets ont orchestré cette mise en œuvre, en tentant de mettre quelques pansements pour atténuer la violence du choc : élargissement de la retraite progressive et du cumul, etc.
Mais, le fond reste le même : une réforme impopulaire, injuste, particulièrement pour les carrières hachées avec un impact fort pour les femmes, les précaires, les personnes sorties de l’emploi bien avant l’âge légal et victimes du raccourcissement des droits aux allocations chômage. Comme la CGT l’avait présagé, la mise en application aux forceps de cette réforme met en difficulté un bon nombre de salarié·es, en particulier par la non-communication de la « clause de sauvegarde pour les carrières longues » qui doit leur permettre un départ anticipé.Alors que vont s’ouvrir des négociations sociales cruciales pour les retraites complémentaires AGIRC-ARRCO, l’emploi des séniors, l’assurance chômage, etc., la CGT est déterminée à obtenir le retrait de cette réforme par la mise en place d’un référendum et en poursuivant les luttes pour les salaires et la protection sociale.
Sur l’ensemble du territoire, la pression doit monter pour réussir le 13 octobre 2023, mobilisation nationale et européenne à l’appel de l’intersyndicale.
DEPUIS DES SEMAINES, dans tous les médias, les membres du gouvernement et les député·es de la Macronie se répandent sur le supposé gouffre financier de notre système de retraite et les dangers que celui-ci représenterait. Ce refrain est repris en chœur par la plupart des représentants de LR et nombre de commentateurs « avisés ». Or, cette campagne malhonnête est contredite par beaucoup d’indicateurs économiques. Elle est battue en brèche quand, contrairement aux libéraux, on accepte d’actionner certains leviers. C’est notamment le cas pour la Fonction publique.
La réforme des retraites est-elle vraiment indispensable comme ne cesse d’argumenter le gouvernement ? En réalité, il n’ y a aucune urgence à réformer le système de retraites qui est pour le moment en excédent et dont le déficit à venir serait relativement faible et passager.